A notre époque, plus qu’en aucune autre, la crainte des abus de pouvoir est intensément
ressentie . Un enfant difficile mène dans la famille une vraie autorité , un exemple de colonisation au supreme degré . Certes, nous ne sommes plus au temps de « les enfants ne parlent pas à table » mais le conflit est là, une inégalité de capacités d’ordre technique surtout entre nous et 3ammar .
Comment rassurer tout le monde ? On a trop tendance à situer le « normal » dans une zone étroite de comportements, alors que la zone du « normal » est très étendue . On s’aperçoit de l’inanité de pareilles craintes si l’on transpose la question sur un autre plan : nous adorons les diners majestueux bien servis, 3ammar préfère la viande crue . faut-il en conclure qu’il n’est pas normal ? il l’est dans son genre . L’uniformité des gouts, des aptitudes, des tendances rendait la société parfaitement insipide et ne serait meme pas la preuve d’une meilleure santé intellectuelle, la différence est que nous trouvons quelqu’un qu’on traite de lache, borné, insolent .
Prenons pour exemple l’insolence, qui ne se confond pas tout à fait avec l’impertinence. En effet l’impertinent plante des banderilles pour le plaisir. Il peut le faire avec le sourire : son art est de se moquer . Si la moquerie est sans nuance, il glisse vers l’insolence directe, agressive, moins « décontractée » . l’impertinent se protège par la plaisanterie ; l’insolent ne plaisante pas, il serre les dents . tel est le profil de notre 3ammar . Pour lui la présence d’un public est indispensable car son complexe hurle : voyez bande de blogueurs, je suis le tout puissant . tout comme un enfant qui se tient debout en te cachant la télé pour que tu ne te rende compte que de sa présence. Pauvre 3ammar !
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